Une bonne isolation thermique ne remplit efficacement et pleinement son rôle qu’avec une excellente étanchéité à l’air. Qu’est-ce que l’étanchéité à l’air ? Quel est son rôle dans la conservation de la chaleur ? Quelles sont les conséquences d’une mauvaise étanchéité à l’air ? Comment en reconnaitre les signes avant-coureurs et comment y remédier ?

L’étanchéité à l’air d’une maison se définit comme la capacité de celle-ci à retenir l’air, c’est-à-dire à lutter contre les fuites d’air. Elle entre parmi les critères de qualité d’une maison.

Une bonne étanchéité à l’air empêche l’air extérieur de s’infiltrer dans la maison. Pas de fuite d’air froid, donc pas de sensation de froid dans la maison. Par ailleurs, elle permet de préserver la qualité et la solidité des murs.

Une mauvaise étanchéité à l’air peut être la source de biens d’inconforts dans une habitation :

• Une mauvaise isolation sonore conduisant à un inconfort acoustique considérable,
• Une perte de performance de l’isolation thermique conduisant à une grande déperdition thermique. Cela a pour conséquence d’augmenter le besoin de chauffage et donc la consommation d’énergie, qui finit par se répercuter sur la facture de gaz ou d’électricité
• Une pollution due aux poussières entrainées par l’air qui a pu traverser les parois,
• Un dégât considérable sur la structure des murs qui est fragilisée par l’infiltration d’air et l’humidité.

Pour votre confort et la pérennisation de votre bien, il convient de s’assurer que celui-ci est bien étanche à l’air. Si votre maison est d’une construction récente, vous pouvez vous rassurer, car elle répond obligatoirement à la norme RT 2012 qui établit les règlementations et les normes en termes d’étanchéité à l’air des bâtiments. N’hésitez pas à demander à votre constructeur de vous montrer les documents y afférents.

Si votre maison est d’une construction ancienne, vous pouvez prêter attention à certains signes qui pourraient indiquer que votre maison présente un certain degré de perméabilité à l’air :

• Traces de poussières et/ou de moisissures sur les murs,
• Sensation d’air froid qui passe au niveau des points de déperdition thermique comme les prises de courant ou les boutons d’éclairage. 

Pour en avoir le cœur net, vous pouvez procéder à des tests d’infiltrométrie.

Heureusement, il existe des manières simples pour y remédier et de conserver la chaleur dans sa maison :

• Calfeutrer la maison : à commencer par le haut en redescendant progressivement, en installant ou remplaçant les joints des fenêtres et des portes. Sachez qu’il faut différents matériaux en joint pour les différents matériaux de portes et fenêtres.
• Réparer les fissures et renforcer les angles sensibles en y injectant de la mousse ou du joint. 
• Sceller le pourtour des points de déperdition thermique comme le plafonnier, les prises de courant et les tuyaux d’entrée électrique et de plomberie.
• Isoler les combles.